Nous avons osé rêver et nous ne regretterons pas la dignité !
Dans le cadre des dix ans qui marque le début des révolutions syriennes, l’association Tous Pour La Syrie et une camarade syrienne, Iman organisent deux événements au CRIDEV, un pour revenir sur l’histoire du pays et un deuxième en Avril pour donner quelques clefs de compréhensions sur ce qui se passe toujours actuellement sur place…
Dans le cadre de cet événement, une des organisatrice des causeries prend la plume…
À l’occasion du dixième anniversaire de la révolution syrienne, les Syrien.ne.s ont déclaré : Nous avons osé rêver et nous ne regretterons pas la dignité.
En fait, pour mener une révolution contre un régime autoritaire tel que le régime de Bachar al-Assad, il faut avoir un grand courage et une rareté d’existence.
Il faut que soit pris en compte le fait que nos revendications sont les droits à la liberté et à une vie décente et ce face au constat qu’après dix ans, le monde marche derrière le récit du tyran qui promeut la lutte contre le terrorisme.
C’est le même monde qui a vu les meurtres d’enfants avec les bombes chimiques d’Assad.
C’est le même monde qui a silencieusement observé avec honte l’arrestation, le meurtre et l’utilisation de balles contre des manifestant.e.s pacifiques et ce, depuis le début.
Nous savons que dans chaque révolution, il y a des sacrifices et des souffrances. Nous étions et sommes toujours prêt.e.s, nous acceptons ces sacrifices, cette révolution doit voir le jour !
En cet anniversaire, il ne faut pas oublier d’exiger le droit de libérer ceux et celles dont les libertés ont été volées sans le moindre droit d’être accompagné.e.s par un juge, ceux et celles dont les rêves ont été enterrés dans l’obscurité des prisons d’Assad, ceux et celles qui ont passé ces années comme si c’étaient des siècles.
Nous ne devons pas oublier non plus les enfants qui vivent comme des réfugié.e.s sous des tentes, qui ont perdu le droit de vivre leur enfance, le droit d’aller à l’école.
Il ne faut également pas oublier les personnes qui ont perdu la vie à cause de cette révolution, nous continuons.
Je n’écris pas pour vous faire pleurer ou sympathiser, mais ce que je veux dire, c’est que tant qu’Assad et son régime existent, cette souffrance continuera.
Nous ne demandons à personne de se battre avec nous ou de perdre sa vie pour nous. Nous exigeons que le monde soit avec la vérité et avec le droit. Et nous lui demandons de ne pas aider le tyran contre ceux et celles qui demandent leur liberté !
Au plaisir de vous rencontrer lors d’une des causeries organisées au CRIDEV pour pouvoir en parler davantage.

Édito écrit par Iman
Illustration réalisée par Diala AGHA
Pour plus d’informations et si vous souhaitez participer à la causerie du 10 Avril prochain, c’est par ici