Une lutte féministe et plein de moyens d’actions
Cette dernière semaine ont été variées de moyens d’action pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Quand j’entends lutter j’imagine souvent qu’on parle de s’organiser collectivement pour faire des manifestations. J’imagine le gros, le grand et l’impressionnant, dans la rue. Mais après réflexions et observations je me rends compte qu’il existe plusieurs moyens de se rencontrer pour rendre visible les violences sexistes et sexuelles.
Des manifestations pour exprimer sa colère en criant des slogans, un salon d’écoute de podcast pour être dans l’intime et même une auto-formation pour réussir à lutter au quotidien dans nos associations. Toutes ces formes sont différentes mais rassemblent des personnes concernées ou allié.es pour lutter contre des réalités qu’il faut continuer à mettre en lumière.
Le 19 Novembre c’était la grande manifestation aussi festive que revendicative de NousToutes35, collectif féministe rennais. 3000 personnes étaient réunies dans les rues de Rennes. « Dans les boulevards de Rennes, les féministes chantaient, les mecs dans la vilaine, fallait pas nous faire chier. » (Slogan entendu le jour J) Puis, le vendredi 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, c’était marche aux flambeaux également organisée par NT35, pour se donner de la force, honorer les mort·es et lutter avec détermination pour les vivant·es.

Le 21 Novembre avait lieu au CRIDEV, un salon d’écoute de la série de podcasts sur les violences sexuelles. « Pour nous l’intime est politique, plus on s’exprime sur ce qu’on vit dans ses nuances les plus contradictoires, plus les personnes se sentent concernées. Alors dans ce podcast on libère la parole et on assume de parler de nos histoires liées à nos sexualités, nos vécus, nos pensées dans leurs recoins les plus intimes. » – Justine et Manue

Le Mardi 29 Novembre, il y a eu un temps d’auto-formation collectif sur les féminismes dans une association d’éducation populaire (co-animée avec Alice des Impudentes)
« Ça signifie quoi de se dire féministe en tant que personne ? en tant qu’association ou au sein d’une association ? Et être féministe c’est une question d’idées, de pratiques, de postures ? y a-t-il les bon.nes féministes et les autres ? les radicales et les autres ?
Dans une asso d’éduc pop comme le cridev : on milite et/ou on fait de la pédagogie féministe ? on a des attentes sur le niveau de conscientisation et/ou on part du cheminement des personnes ? » Voilà les questionnements autour duquel la formation s’orientait. Les participant.es, à travers des outils, ont essayé de réfléchir à des moments clés de leurs vies qui ont été des curseurs de changement sur leur chemin féministe.

Ces différents moyens d’actions permettent d’aller chercher des émotions, des vécus, de se raconter, de se rendre compte que nous ne sommes pas seul.es mais aussi de se donner de la force pour continuer d’avancer et lutter au quotidien.
Édito écrit par Loulie